Les écritures du réel...
La Cité s’affirme comme un lieu culturel d’un genre nouveau, non pas un théâtre de programmation, mais un espace laboratoire, d’expérimentation, qui conçoit sa relation avec les artistes, sa rencontre avec les publics, dans une approche pratique du faire et une logique collaborative.
Cependant, nous restons aux yeux de tous, artistes et public, un théâtre. Ce qui signifierait que le théâtre aujourd’hui n’est pas entendu comme seul lieu de la représentation mais, qu’au contraire, il est le lieu de l’expression d’un désir : celui d’être présent et représenté sur la scène collectivement.
Le théâtre, comme espace et comme geste, s’écrit et se reconstruit dans cette nouvelle manière de l’habiter.
Les écritures du réel, des écritures de la relation, des dialogues de personne à personne Nous nous démarquons d’une certaine forme de théâtre documentaire qui consisterait à rendre compte d’une réalité via la collecte de matières, aussi rigoureuse, documentée et généreuse soit-elle. Nous opposons à l’omnipotence de l’auteur [1] sur le sujet à explorer, l’existence propre du sujet et son caractère irréductible. Nous pressentons une double dynamique à mettre en œuvre. Une mise en jeu de l’auteur à inventer, la nécessité de mettre en lumière l’endroit d’où il parle, ce qu’il traverse. Et, dans le même temps, la mise à l’épreuve de sa propre capacité à laisser – celui, celle ou ceux qu’il veut rencontrer et raconter – surgir, tordre, altérer, et amener ailleurs son récit et qu’il en soit rendu compte dans la forme elle-même. Il s’agit d’abandonner sa posture de maitrise au profit de la construction de dialogues dans la tentative d’un récit commun, correspondances avec son sujet. Il n’y a pas de forme préalable qui préexisterait à l’expérience qui se vit. Il est question ici d’ « écritures-mouvement » qui cherchent une terre possible des égalités. Nous affirmons l’écriture comme exigence et comme expérience, y compris pour ceux que l’on convie à partager l’aventure. Nous pressentons l’avènement d’un théâtre qui ne se soustrait plus à la société dans laquelle il existe, qui s’aventure hors de son propre milieu et se réinvente dans ce nouvel environnement. Un champ-chant de paroles et d’images nouvelles. Et nous devons nous démodéliser pour apprendre à les produire, les entendre et les regarder.
Les écritures du réel, des écritures de la relation, des dialogues de personne à personne Nous nous démarquons d’une certaine forme de théâtre documentaire qui consisterait à rendre compte d’une réalité via la collecte de matières, aussi rigoureuse, documentée et généreuse soit-elle. Nous opposons à l’omnipotence de l’auteur [1] sur le sujet à explorer, l’existence propre du sujet et son caractère irréductible. Nous pressentons une double dynamique à mettre en œuvre. Une mise en jeu de l’auteur à inventer, la nécessité de mettre en lumière l’endroit d’où il parle, ce qu’il traverse. Et, dans le même temps, la mise à l’épreuve de sa propre capacité à laisser – celui, celle ou ceux qu’il veut rencontrer et raconter – surgir, tordre, altérer, et amener ailleurs son récit et qu’il en soit rendu compte dans la forme elle-même. Il s’agit d’abandonner sa posture de maitrise au profit de la construction de dialogues dans la tentative d’un récit commun, correspondances avec son sujet. Il n’y a pas de forme préalable qui préexisterait à l’expérience qui se vit. Il est question ici d’ « écritures-mouvement » qui cherchent une terre possible des égalités. Nous affirmons l’écriture comme exigence et comme expérience, y compris pour ceux que l’on convie à partager l’aventure. Nous pressentons l’avènement d’un théâtre qui ne se soustrait plus à la société dans laquelle il existe, qui s’aventure hors de son propre milieu et se réinvente dans ce nouvel environnement. Un champ-chant de paroles et d’images nouvelles. Et nous devons nous démodéliser pour apprendre à les produire, les entendre et les regarder.